Dernier arrêt avant l’automne / René Frégni

Suggestion : roman

Le narrateur est un écrivain en mal d’inspiration, qui ne peut vivre de sa plume. Il va de petit boulot en petit boulot et se ménage du temps pour visiter ses amis. Arrivé chez Pascal et Aline, un couple de libraires installé à Riez, une bourgade des Basses-Alpes provençales, ceux-ci lui renseignent un job qui consiste à occuper un monastère abandonné depuis longtemps, envahi par la végétation, isolé au creux d’un vallon, et à défricher les terrains qui l’entourent. Solitaire, notre écrivain trouve là une occupation lui convenant parfaitement. Il se met au travail et recueille un chaton abandonné, qu’il baptise Solex.

Installé dans sa solitude, il fait la connaissance d’un maçon indien, qui lui vient rénover les cellules monacales. Lorsque le narrateur entame le désherbage du petit cimetière des moines, il constate que des sangliers sont venus fouir la terre et une jambe humaine fraîchement enterrée apparait à la surface du sol… Paniqué, le narrateur s’adresse à la gendarmerie et trouve refuge chez Pascal et Aline.

Commence alors une intrigue policière dans ce merveilleux cadre qu’est la Provence septentrionale…

Au fil des saisons, l’auteur décrit la région avec beaucoup de sensibilité et d’amour (Frégni habite non loin de là, la ville de Manosque) et ce roman vaut autant pour ces descriptions de la nature que pour l’enquête policière. Très agréablement, René Frégni emmène son lecteur dans les profondeurs des vallons et des forêts, à la cueillette des olives ou des champignons, en passant par l’évocation de ses souvenirs de jeunesse ou les difficultés du travail d’écriture.

Un beau moment d’évasion, pour ceux qui ont apprécié Pierre Magnan ou Jean Giono.

(Colette)

 

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