Par la force des arbres / Edouard Cortès

Suggestion : témoignages

Perclus de dettes à la suite de la faillite de son élevage de brebis, pourchassé par les tracasseries administratives, Edouard Cortès, plutôt que de mettre fin à ses jours, décide de s’isoler (s’enforester) dans une cabane perchée dans un arbre, au sein d’une forêt, à quelques kilomètres de chez lui, dans le Périgord Noir. Il choisit un chêne centenaire et y construit de ses propres mains un cabanon de quelques mètres carrés, presqu’entièrement vitré, avec vue directe sur la canopée. Il s’y installe pour un trimestre, tel un Robinson, désireux de faire le point sur sa vie, de prendre de la hauteur, de se déconnecter d’une vie débordante de soucis qu’il n’arrive plus à gérer. Très vite, Edouard se rend compte qu’il est loin d’être seul… tout autour de lui, la vie grouille d’une multitude d’espèces tant animales que végétales. L’observation de ce biotope occupe une bonne partie de ses journées et cette symbiose avec la nature lui permet bientôt de se reconstruire. Avec l’éclosion du printemps, la vie est partout présente, les oiseaux chantent et s’accouplent, les plantes fleurissent, les arbres bourgeonnent… pour les animaux et les insectes, c’est effervescence.

Edouard nous décrit le fruit de ses investigations sur le cycle naturel de la vie, sur la place centrale de l’arbre dans la nature. Finalement, cette thébaïde ne lui pèse absolument pas, d’autant plus que son épouse, ses enfants et ses amis lui rendent régulièrement visite, pourvoyant aussi au ravitaillement, même si Edouard tente de survivre en pleine autonomie.

Parsemé de citations littéraires et philosophiques (Hugo, Thoreau, La Boétie…) ce récit se veut résolument constructif et optimiste. Il fait l’éloge des arbres et allie observations scientifiques (précisions et descriptions des différentes espèces rencontrées), poésie et réflexions. Un isolement rédempteur… une “sylvithérapie”?

NB: jolie photo de couverture représentant la cabane.

(Colette)

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